Castel de Vialle

Vue aérienne du Castel de Vialle en 2006

Repères historiques

"Ce domaine est l'ancienne maison noble de Salles. En 1576, elle appartenait à Léonard Alesme , conseiller au Parlement de Bordeaux ; elle passa ensuite à sa veuve , Louise de Limoges et à son second mari , le sieur de Baynac. En 1666, elle fut saisie à la demande de Daniel James, époux de Marie de Baynac, et vendue aux enchères  ; elle devint la propriété de J.- B. de Lesparre, écuyer, et avocat au Parlement. Ce domaine dépendait du duché de Guyenne. Son fils, Alexis de Lesparre hérita du domaine , il mourut en 1748, couvert de dettes. Il avait un fils , né en 1730, qui était mineur à cette époque. Il dût attendre ,sa majorité pour vendre les biens de son père, avec l'accord des créanciers.  A ce moment, la maison se composait de "deux corps de logis,...et l'inventaire des meubles , dressé en décembre 1748, fait état d'une salle , où était un lit "à la duchesse, trois tables, quatre chaises et un grand cabinet de noyer, une chambre avec un lit à quenouilles, un fauteuil, un grand cabinet en sapin était chauffé par une cheminée ; il y avait enfin une cuisine et une cave. L'ensemble était distribué par un vestibule de faibles dimensions.

L'acquéreur fut André Vialle, maître architecte demeurant à Bordeaux, rue Sainte-Colombe, en 1756. Au moment de la prise de possession, il constate le mauvais état des bâtiments :"les fonds , maison et bâtiments de Salles sont totalement ruinés, et il faudrait les rebâtir en grande partie." En 1764, A. Vialle vend la maison noble de Salles à R. Grellet "amériquain" habitant au Chartron ; cette maison est toujours composée de deux corps de logis, grange et chambre de paysan. Il est vraisemblable qu'il l'avait réparée. Dans l'inventaire de ses biens, après son décès, en 1778, cette maison de Salles se retrouve et est attribuée à son fils aîné : E. Vialle. En 1824, ce domaine appartenait à la veuve d'Etienne Vialle ; sur le plan cadastral de cette époque, la maison se composait d'un corps allongé, avec des pavillons aux angles sud. Au cours du XIXème siècle, on ajouta un pavillon central, adossé, au milieu du corps allongé. Ce domaine passa ensuite dans la famille Sermenssen, puis il fut acheté en 1877 par J.-B. Pichard qui possédait déjà Tojan et Saubat. Actuellement il est la propriété de la commune de Bouliac qui y reçoit diverses associations culturelles."

Castel de Vialle : façade sud (1993)

Castel de Vialle : le pavillon ouest (1993)

 

Castel de Vialle : façade nord (1993).

Castel de Vialle : le pavillon du XIXème siècle (1993)

A quoi ressemblait les lits de la maison noble de Salles en 1748 ?

                    Lit à quenouilles

Le serment de fidélité à Charles IX de Léonard d'Alesmes

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Vialle et les Acacias au XXIème siècle

 



L’Histoire du lotissement « Domaine de Vialle »

            Toutes les histoires commencent par « Il était une fois….Alors ne dérogeons pas tout en étant précis puisque notre récit va s’appuyer sur des comptes rendu du conseil municipal de l’époque:

           Il était une fois donc, en 1964, une riche famille d’industriels Bordelais,  Consort RODEL, Fabricant de boites de conserves, qui  vivait dans une vielle demeure au milieu d’un parc de 8 hectares situé au centre du petit village de Bouliac, dans la périphérie immédiate de Bordeaux. Un décès dans cette famille a décidé les héritiers partis en Amérique du Sud a se séparer de ce vaste domaine inoccupé.

           Au même moment la municipalité en place, conduite par Mr BROCHARD, cherche un terrain pour implanter un nouveau groupe scolaire. La préfecture va imposer une plus grande superficie que celle prévue, ce qui décide le conseil à acquérir le Domaine de Vialle. (Page 441)

          Quelques rebondissements plus tard…. L’affaire est faite, mais le prix est EXORBITANT (350.000 francs) pour le budget annuel de la commune (113.000 francs). (Pages 446 et 448)

          Début 1965 la municipalité change et c’est Mr BRIAT qui conduit les (dures) négociations pour un emprunt à la Caisse des dépôts et consignations, signe l’acte d’achat et fait germer l’idée de construction de logements au sein du conseil. (Pages 462 et 473)

          En 1966 la décision est prise de céder une partie du Domaine au Toit Girondin pour la construction d’une cinquantaine de logements en accession à la propriété. (Page 507)

          Courant 1966 la cession des terrains est effective. Le chèque de la signature du sous seing couvre exactement l’annuité d’emprunt, le solde est réglé en 1967 soit un total de 192.000 francs. (Page 514 et 524)

          Reste la construction …. Mais cela est autre histoire.