Domaine Godefroy
En 1770, Martin Rauzan, notaire, achète le domaine à Jean-Bernard Daleau, avocat au Parlement, pour 112 000 livres dont 12 000 livres pour les meubles et vaisseaux vinaires. L'ameublement était raffiné mais la vaisselle rare et en mauvais état.
Le domaine comprenait une maison de maître, chai, cuvier, logement pour les valets, boulangerie, chapelle, atelier de tonnellerie, jardin, vignes et aubarèdes d'un seul tenant. Un quai particulier abritait un couralin.
En 1781, Martin Rauzan, vend le domaine à F. de la Chassaigne pour 100 000 livres. En 1793, Jean Godefroy, architecte, ( 1730(?)-1808), acheta ce domaine, dont son fils hérita, sa valeur étant alors de 54 900 F. Du milieu du XIXeme siècle jusqu'à environ 1900, le domaine appartint à la famille Maurel. A cette époque, la maison était entourée de vignes. En 2009, c'est le seul témoin du monde viticole du palus de Bouliac.
Façade ouest tournée vers la Garonne |
Détails du fronton : couronne de fruits et feuillages, avec des
melons, des grenades, |
Façade sud, tournée vers Latresne, et est, tournée vers Bouliac. Façade nord, tournée vers Floirac, et ouest tournée vers Bègles
J'ai
trouvé, dans les archives du Conseil municipal deux documents concernant
l'activité de ce domaine.
Le 8 mars 1831 "Victor
Godefroy propriétaire d'un bien de palus" a déclaré avoir "récolté en 1830
vingt tonneaux de vin rouge".
Le 24 mars 1834, Victor Prosper Mathieu demeurant Fossés des Tanneurs
(actuellement cours Victor Hugo) n° 35 devient propriétaire d'un hectare
quatre vingt dix sept ares soixante huit centiares de terrain en nature de
marais situés devant sa propriété nommée Laurentamme ou Laprade, borné du côté
de la rivière par le chemin de halage qui a été réservé et qui sépare ce terrain
de la vigne.
J'en conclus que Victor Godefroy a agrandi le domaine viticole dont il avait hérité, en 1808, en l'étendant jusqu' à la berge de la Garonne où existait un chemin de halage. En 1874, la récolte sera de 70 tonneaux ! (voir Statistique générale du département de la Gironde de E. Féret, tome II, page 283.